Le monde de la grande entreprise capitaliste, à quelques rares exceptions près, connait aujourd’hui un mode de direction monolithique issu du mariage entre ses propriétaires et sa structure managériale. L’objectif des seconds étant de mobiliser l’entreprise pour satisfaire l’appétit financier des premiers.
Ce modèle de « gouvernance » montre quotidiennement ses limites sociales, environnementales mais aussi économiques. La liquidation d’une partie de la sidérurgie européenne par le groupe ArcelorMittal par exemple pose avec acuité cette question : le propriétaire d’une entreprise est-il le seul maître à bord ?
Depuis plusieurs décennies, les tentatives de responsabilisation de l’entreprise ont essayé, à grand renfort de codes de conduite, de diminuer les effets négatifs de ce mode de gestion pour les travailleurs ou les populations locales. Devant les résultats limités de cette approche, le réseau Econosphères propose de (re)soulever la question de la démocratie dans l’entreprise.
Pour en discuter, le quatorzième « Midi d’Econosphères » verra Isabelle Ferreras (sociologue, auteure de « Gouverner le capitalisme. Pour le bicamérisme économique »), et José Verdin (conseiller FGTB et cheville ouvrière du plan alternatif à la fermeture du site liégeois d’ArcelorMittal) introduire ce débat sur les alternatives à la gouvernance actionnariale.
Où ? Les locaux de l’Université populaire, rue de la Victoire, 26 à 1060 Bruxelles.
Quand ? Le mercredi 28 novembre 2012 de 12h à 14h.
P.A.F.? Gratuit, mais inscription souhaitée pour le 24 novembre 2012 à l’adresse info econospheres.be