Le PIB (Produit Intérieur Brut) fait partie de ces quelques indicateurs qui structurent l’économie et influencent les politiques publiques. Cette abréviation se trouve pourtant depuis plusieurs années au centre d’une controverse autour de la nature morale de ce qu’il compte. La pollution d’une rivière ou la lutte contre la malnutrition en Afrique, le PIB y verra une création de valeur ajoutée.

A l’heure des crises économique mais aussi sociale, écologique, alimentaire ou énergétique, peut-on encore se contenter d’un outil de mesure qui souffre de cécité morale et aussi, de quelques omissions comptables (tout ce qui n’est pas marchand !) ?

Pour beaucoup la réponse est négative, chacun y va alors d’un nouvel indicateur (IDH, GPI, IPF, IPH, ISS…), plus précis, plus éthique…plus en adéquation avec l’idée du bonheur et d’une économie plus soutenable.

N’y a-t-il cependant aucun risque à démultiplier de la sorte les indicateurs ? Celui peut-être d’introduire de nouvelles incohérences ? L’indicateur en tant que reflet statistique de la réalité est par essence imparfait, mais jamais, dénué d’enjeux politiques. Ainsi, à quand un indicateur mettant mieux en évidence les rapports de pouvoir qui traversent la sphère de l’économie ?

Pour en discuter, le troisième ″Midi d’Econosphères″ verra Isabelle Cassiers (Professeur à l’Université Catholique de Louvain-la-neuve et membre du Forum pour d’autres indicateurs de richesse - Fair) et Erik Rydberg (Chercheur au Gresea) introduire ce débat contradictoire autour de la question des indicateurs alternatifs au PIB ?

Quand ? Le vendredi 23 avril 2010 de 12 à 14h.
Où ? Les locaux de l’Université populaire (salle Granite), rue de la Victoire, 26 à 1060 Bruxelles.
L’inscription est gratuite, mais souhaitée pour le 18 avril 2010 à l’adresse info econospheres.be
Informations complémentaires : Bruno Bauraind, coordinateur Econosphères, econospheres gmail.com (0474/ 35 15 44)