Cette table ronde organisée par Éconosphères en partenariat avec le festival « Regards sur le travail » a eu lieu le 5 octobre 2018.

Voici le dossier thématique de cette soirée.

Capsules

Le conflit social, à la base de la concertation, est aujourd’hui disqualifié, intériorisé, capsule de Bruno Bauraind.

Une BD pour raconter et diffuser l’histoire d’une fermeture, par Louis Theillier

Cinéma militant, contre-propagande et éducation populaire, capsule de Tangui Perron

Présentation

Quelle mémoire la Belgique garde-t-elle des conflits sociaux qui ont émaillé son histoire ? Les chercheur.e.s du Gracos (Groupe d’analyse des conflits sociaux) se sont fixés pour objectif de produire une publication annuelle dans laquelle les principales luttes sociales du moment sont étudiées. Le dernier numéro « Grève et conflictualités sociales en 2017 » paraîtra fin du mois d’octobre.

La table ronde, animée par Anne Dufresne, coordinatrice Éconosphères et chercheuse au Gresea, et Pauline David, directrice du festival Regards sur le travail, reviendra sur cette proposition. Nos invités la mettront en perspective avec d’autres formes de récit choisies :

Bruno Bauraind, chercheur au Gresea et membre du Gracos. Ses recherches portent sur les multinationales, les restructurations, le syndicalisme et les politiques socio-économiques européennes.

Benjamin Durand, réalisateur pour le Gsara un atelier de production audiovisuelle, de soutien documentaire et mouvement d’éducation permanente, membre du collectif Zin TV, une télé pour l’action collective, et auteur du film Rien ne nous est donné dans lequel les ouvriers relatent leur vécu de l’action collective. Plus qu’un documentaire, il s’agit ici d’un outil qui retrace des conflits , tous bruxellois, de 1969 à 2010 dans des entreprises différentes.

Louis Theillier, ancien ouvrier de l’usine Johnson Matthey. Lorsque celle-ci annonce la fermeture de son site bruxellois et le licenciement de ses 300 travailleurs en janvier 2011, il décide de réaliser le journal de bord du conflit social. Il relaie au jour le jour les événements à travers un blog BD et une micro édition interne, de façon à mettre en lumière la situation des travailleurs, particulièrement représentative du malaise social ambiant. Le récit définitif de cette lutte sortira en mai 2014 et sera intitulé Johnson m’a tuer.
En 2016, paraît L’Avenir est à nous. À la manière d’un journal de bord chronologique, la bande dessinée reprend les éléments tactiques de la mobilisation (fiches contact, tract, call center, appel d’auditoires, etc.) contre l’exclusion des jeunes des allocations d’insertion.

Tangui Perron, historien, spécialiste du cinéma militant, chargé du patrimoine audiovisuel au sein de l’association Périphérie, il poursuit un travail d’éducation populaire et de programmation en région parisienne, majoritairement en Seine-Saint-Denis. Il est l’auteur de l’ouvrage L’écran rouge ; syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo.

Vidéo complète de la table ronde


Écouter les interviews et la conférence-débat


Pour aller plus loin...

  • Pour commander le prochain numéro « Grèves et conflictualité sociale en 2017 », rendez-vous sur la page du Crisp
  • Trailer de Rien ne nous est donné, de Benjamin Durand

    Rien Ne Nous Est Donné Trailer 03 from GSARA asbl on Vimeo.

  • Consultez le blog de Louis Theillier
  • Aperçu de la BD L’avenir est à nous, de Louis Theillier
  • Consultez la présentation de l’œuvre de Tangui Perron, L’Écran rouge Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo