
Si elle est un pilier historique des revendications du mouvement ouvrier, la réduction du temps de travail (RTT) ne se pose plus vraiment aujourd’hui dans les termes d’une baisse généralisée et interprofessionnelle de la durée du travail, mais plutôt sous la forme d’un partage des emplois existants à l’échelle du secteur ou de l’entreprise. Depuis les années 1980, aux côtés de la réduction collective du temps de travail, une notion telle que l’aménagement du temps de travail s’est progressivement imposée comme une alternative au chômage. Si elle a eu finalement peu d’effets sur ce dernier, ces politiques de flexibilité ont favorisé la multiplication des temps partiels et une dégradation des conditions de travail, dont les femmes et les travailleurs précaires sont les premières victimes. À l’heure où la réduction du temps de travail revient à l’agenda politique et syndical, en particulier avec les 28 heures allemandes très controversées, il nous semble important de se poser la question suivante :
Comment faire en sorte que la revendication de RTT au 21e siècle puisse renouer avec les ambitions qu’elle avait au début du 20e : le partage des gains de productivité et l’émancipation sociale ?
Pour en discuter, nous recevrons Valérie Lootvoet de l’Université des femmes, Bruno Bauraind du Gresea et Michel Cermak du Collectif Roosvelt.
Le 30 mai 2018 à 19h.
L’inscription est gratuite, mais obligatoire pour le 30/05/2018 à l’adresse econospheres gmail.com
Informations complémentaires : Anne Dufresne - Coordinatrice Econosphères (0471/937533)

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