Le projet Territoires zéro chômeur longue durée (TZCLD) est mis en place en France depuis 2016. L’expérimentation, bien que présentant quelques faiblesses, semble satisfaire à ses objectifs de lutte contre le chômage de longue durée. L’Assemblée nationale a récemment confirmé l’extension de l’expérience à 50 territoires supplémentaires. Chez nous, malgré un contexte institutionnel bien distinct, le concept est à l’étude dans deux territoires, à Charleroi et au Luxembourg. Mais quels sont les retours sur ces expérimentations françaises et belges ? Et quelles sont les perspectives pour ce dispositif mentionné dans les déclarations politiques de nos différents gouvernements ? Réponse dans cet article.

Par les différents postulats qui fondent le projet Territoires zéro chômeur longue durée (voir encadré 1), celui-ci bouleverse nos approches historiques du marché du travail. Il met en évidence un autre modèle économique que celui qui entend classiquement répondre au problème du chômage de longue durée. Il remet en perspective le lien
entre emploi et dignité et entre emploi et solidarité au sein de la communauté territoriale qui s’en trouve redynamisée grâce à la globalité du projet. La logique qui veut que le chômeur ou la chômeuse soit responsable d’être sans emploi, et qui lui reproche son (in)aptitude, ses (mauvais) choix de formation, son (in)disponibilité et son (in)employabilité face à un marché du travail qui ne voit en lui·elle qu’un cout ou pire qu’une variable d’ajustement est ainsi abandonnée. L’emploi est vu ici comme un bien de première nécessité et considéré dans une approche de complémentarité avec une communauté territoriale. Le projet TZCLD se caractérise ainsi par la place déterminante de l’échelle locale avec ses acteurs de proximité, plus aptes à mobiliser les ressources et à faire le matching entre compétences décelées et besoins identifiés.

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