L’annonce a fait l’effet d’une bombe. À la surprise générale, le 19 janvier dernier, FedEx-TNT annonçait son intention de licencier près de 700 personnes sur son site de l’aéroport de Liège. Une nouvelle qui fait tache pour des autorités locales et régionales misant plus que jamais sur la logistique aéroportuaire pour « redresser » la Wallonie, et particulièrement l’économie liégeoise. Un pari risqué – sur le fond et sur la forme – pour plusieurs raisons.

Les scènes ont un triste air de déjà-vu. L’annonce des licenciements massifs chez FedEx-TNT à Liège – avec son cortège de colère et de résignation – vient en effet rappeler de douloureux souvenirs en Cité ardente. À la différence, toutefois, qu’aujourd’hui, le le drame social ne se joue pas dans un secteur industriel en déclin. Au contraire, l’aéroport de Liège vient de conclure une année 2020 « record » [1] et le développement de la logistique a plus que jamais le vent en poupe. La décision de FedEx constitue donc un « choc » pour les décideurs liégeois et wallons, mais pas au point de remettre en cause leur foi dans la logistique comme secteur clé du redéploiement économique de la ville et sa région. Au contraire, aux yeux des autorités politiques et des organisations syndicales, la restructuration chez FedEx-TNT donne encore plus d’importance aux investissements et aux emplois promis, par exemple, par Cainiao, la filiale logistique du géant chinois Alibaba.

 


Pour lire cet article, consultez le pdf sur notre site Mirador.

Photo : Richardsonpilot - FedEx MSP - Flickr - CC BY-NC-ND 2.0

Notes

[1Voir, par exemple, L’avenir.net, le 8 janvier 2021.